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«Gilets jaunes» : Pour le géographe Christophe Guilluy, «la France d’en haut a fait sécession avec la France d’en bas»

  • Le mouvement des « gilets jaunes », qui a mobilisé 287.710 personnes samedi dans 2.034 points de rassemblement, se poursuivait encore ce lundi
  • Le géographe Christophe Guilluy travaille depuis plusieurs années sur la « France périphérique ».
  • Selon le chercheur, le mouvement rejoint une critique plus globale de la mondialisation par la classe moyenne occidentale.

Ses thèses sont désormais discutées par l’ensemble de la classe politique. L’intéressé s’en moque et continue de parcourir cette «France périphérique», mise à mal par la mondialisation. Le géographe Christophe Guilluy, auteur de No Society (Flammarion, 2018), revient pour 20 Minutes sur le mouvement des «gilets jaunes», symbole, selon lui, du délitement de la classe moyenne occidentale.

Retrouvez-vous dans les « gilets jaunes » l’incarnation de la France périphérique ?

Complètement. Mon sujet d’étude, c’est le socle de la classe moyenne : les petits indépendants, les employés, les ouvriers, mais aussi les chômeurs, les paysans, les retraités, etc. Quand vous mettez bout à bout toutes ces catégories, ça forme un tout qu’on appelle la classe moyenne. C’est elle que l’on retrouve chez les «gilets jaunes», les bonnets rouges, mais aussi dans tous les mouvements « populistes » d’Occident. Avant, cette classe sociale était intégrée économiquement, donc intégrée politiquement, et culturellement. Aujourd’hui, elle a disparu. « Gilets jaunes », Brexit, Trump… les gens vont se servir de tout ce qu’ils peuvent pour exprimer leur ressentiment contre ce délitement.

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