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Macron dit vouloir ouvrir un débat sur l’immigration et l’identité profonde de la nation

La mention par le président de la République de l’ouverture prochaine d’un débat sur l’« identité nationale » et « l’immigration » crée déjà des crispations.

En réponse à la colère des Gilets jaunes qui le vise directement, il a parlé CSG, smic, ISF… Mais aussi « identité nationale » et « immigration ». A la fin de son allocution télévisée lundi soir, le président de la République Emmanuel Macron a évoqué plusieurs idées qui devront être évoquées lors d’une grande consultation à l’échelle nationale. Et parmi les sujets dont il faut débattre devra s’ouvrir, selon lui, un dossier épineux : celui de « l’identité » de la nation et des questions d’immigration.

« Je veux aussi que nous mettions d’accord la nation avec elle-même sur ce qu’est son identité profonde, que nous abordions la question de l’immigration. Il nous faut l’affronter », a déclaré le président, déjà conscient des crispations entourant le sujet.

La mention, qui reste encore vague, suscite déjà l’inquiétude de plusieurs personnalités, qui craignent de voir le débat autour de la hausse du coût de la vie – au cœur des revendications des Gilets jaunes – détourné.

L’association SOS Racisme inquiète

Dans un communiqué titré « Les immigrés comme boucs émissaires ? », le président de SOS Racisme, Dominique Sopo, s’est notamment étonné d’une telle mention alors que « les questions posées étaient notamment celles de la répartition des richesses et des attentes de la jeunesse lycéenne ».

« Les propos avaient beau être le plus elliptiques possibles, chacun comprendra qu’ils n’augurent rien de bon. Que les choses soient claires : toute tentative consistant à jeter les immigrés en pâture des frustrations sociales sera combattue sans relâche par SOS Racisme », prévient M. Sopo, en se disant « plus que perplexe » sur les termes employés par M. Macron.

Vouloir troquer les attentes sur « la répartition des richesses » et l’avenir de « la jeunesse lycéenne » exprimées par les manifestations actuelles « contre le traitement digne des immigrés, ce serait faire preuve d’un décalage vis-à-vis de ces attentes, en plus de faire preuve d’un cynisme inadmissible », conclut-il.

Source : Le Parisien


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