Le président américain compte utiliser « l’urgence nationale », procédure rarement utilisée, pour finir de financer le mur à la frontière avec le Mexique.
De nombreux parlementaires y sont opposés
Le chef de la majorité républicaine au Sénat Mitch McConnell a annoncé qu’il soutenait la décision du président de déclarer l' »urgence nationale ». Mais cette procédure rare, autorisant le président des Etats-Unis à contourner le Congrès pour mobiliser des fonds, hérisse de nombreux parlementaires, y compris dans les rangs républicains. « Déclarer l’urgence nationale serait un acte sans fondement juridique, un grave abus du pouvoir de la présidence et une tentative désespérée de détourner l’attention du fait que le président n’a pas tenu sa promesse fondamentale que le Mexique payerait pour son mur », ont écrit les chefs démocrates de la Chambre et du Sénat Nancy Pelosi et Chuck Schumer.
Le « mur », principale raison du « shutdown »
L’accord voté jeudi ne comprend qu’un quart du budget réclamé par Donald Trump pour construire son mur -1,4 milliard de dollars- et ne mentionne pas le mot « mur », préférant « barrière » ou « clôture ». Washington a jusqu’à vendredi minuit pour éviter une nouvelle impasse qui conduirait à l’assèchement soudain des budgets, ou « shutdown », de 25% des administrations fédérales.
La lutte contre l’immigration clandestine est au cœur de ce blocage. Donald Trump réclamait 5,7 milliards de dollars pour ériger un mur à la frontière avec le Mexique. Les démocrates ne voulaient pas entendre parler de ce montant, ni de mur en béton. Leur désaccord a précipité les Etats-Unis dans le plus long « shutdown » de leur histoire, plongeant quelque 800.000 fonctionnaires dans la tourmente pendant 35 jours jusqu’à fin janvier. Donald Trump avait alors cédé, renonçant temporairement au mur pour sortir du « shutdown ».
Source : Europe 1
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