Edit du 12 février 2020 : Le cardinal Giovanni Battista Re a été nommé doyen du Collège cardinalice, dont le rôle est notamment d’élire le pape en cas de siège vacant, le 18 janvier 2020. En 2015, alors qu’il était préfet de la congrégation pour les évêques au Vatican, certains de ses propos nous avaient choqués. Nous lui avions alors adressé ce message.

« Dans un communiqué de presse de février 2015, le Vatican a formulé le vœu de “faire de l’Église un endroit sûr pour les enfants« . Le Pape François y écrit que « les familles doivent savoir que l’Eglise fait tous les efforts possibles pour protéger les mineurs ».

Dans la mesure où le cardinal Giovanni Battista Re figure toujours au Collège des Cardinaux, et qu’il pourrait participer au synode d’octobre 2015 à Rome, une réflexion de l’Eglise sur la mission de la famille dans le monde contemporain, il nous a semblé important de revenir sur un fait qui nous avait profondément choquées en 2009.

« À vous, qui avez osé affirmer que le viol d’une petite fille de 9 ans, est “moins grave que l’avortement”, nous vous adressons cette lettre au nom de la liberté des femmes et du respect de l’enfance.

Nous vous écrivons aujourd’hui parce que vos propos sont scandaleux, insupportables, intolérables.

Rappelons les faits. En 2009, au Brésil, une petite fille de 9 ans est régulièrement violée par son beau-père. Elle tombe enceinte. De jumeaux. La loi brésilienne autorisant l’IVG en cas de viol ou de grave danger de santé (ce qui était doublement le cas pour cette enfant), elle se fait avorter à l’hôpital grâce à l’aide de sa mère, qui ignorait tout des faits et fuit le domicile conjugal pour sauver ses enfants. C’est alors que l’archevêque de Recife juge bon d’excommunier cette petite fille, sa mère, et tout le corps médical ayant pratiqué l’IVG. Face à la polémique, le Vatican le soutient, en la personne du cardinal Giovanni Battista Re.

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