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Femme tuée et placée dans une poubelle à Paris : le bourreau portait un bracelet électronique

Tout l' »intérêt »du bracelet électronique est résumé dans cet article relatant un sordide fait divers. En liberté anticipée, l’homme portait un bracelet censé permettre d’opérer un contrôle sur ses déplacements et faits et gestes. Résultat des courses, il tue sa femme…à son domicile. Échec et mat. La procédure du bracelet électronique est un vrai foutage de gueule juridique et administratif qui permet de laisser des malades en liberté.

L’article en question (source : le Parisien)

L’homme qui a tué sa compagne et placé son corps dans une poubelle, à Paris jeudi dernier, venait de sortir de prison.

Les révélations de l’enquête sont glaçantes. L’homme qui a battu sa compagne à mort puis l’a jetée à la poubelle… portait un bracelet électronique. Et c’était sa victime elle-même qui avait tout mis en œuvre pour le faire sortir de prison. Jeudi, dans un appartement du quartier Montparnasse à Paris, «lors d’une dispute», un homme de 34 ans a massacré sa conjointe. Elle «l’énervait», dira-t-il. Ce drame de la violence conjugale s’est déroulé à côté de la chambre où se trouvait leur fille de 2 ans et demi.

Le bourreau finira par descendre le corps à la cave, dans une poubelle, l’odeur étant devenue insupportable. Le cadavre en décomposition sera retrouvé par les policiers après que la sœur de la victime, sa «confidente», inquiète, a donné l’alerte. Depuis dimanche, le meurtrier, mis en examen pour homicide volontaire, dort en prison et les enquêteurs de la PJ parisienne tentent de décrypter la personnalité de cet homme qui a marqué les policiers : «On est pourtant aguerris, souffle l’un d’eux, mais dans cette affaire, il y a une image qui ne nous quitte pas. On vient de l’interpeller, il est à côté du corps décomposé de la mère de sa fille, jetée dans la poubelle. Et il nous regarde droit dans les yeux. Arrogant. Il sourit.»

Elle avait écrit au juge pour le faire sortir

«Le plus terrible, raconte une source proche du dossier, c’est que c’est sa compagne elle-même qui avait écrit au juge, le conjurant de le laisser sortir.» Il était incarcéré au centre pénitentiaire de Meaux (Seine-et-Marne) et disposait d’un casier fourni : vols, conduite sans permis, port d’arme, violences, stupéfiants, menaces, recel… «Il devait être libéré en octobre. La victime avait convaincu le juge qu’elle aimait son compagnon, qui vivait pourtant à ses crochets, qu’elle et sa fille avaient besoin de lui. Le magistrat avait accepté à condition qu’il porte le bracelet.»

Yasmina, une aide-soignante de 37 ans qui exerçait à l’hôpital Saint-Antoine (XIIe) «était prise dans un engrenage de violences conjugales classique», sans jamais porter plainte. Elle avait rencontré son bourreau sur un site de rencontre il y a trois ans. «Il la trompait mais il était jaloux, s’insurge sa sœur. Il la menaçait, l’isolait.»

«Dans l’immeuble, quand on la croisait avec sa petite, se souvient une voisine, elle rasait les murs. Début juillet, la gardienne l’avait vue avec un coquard à l’oeil.» Le 8 juillet, Yasmina rend visite à sa sœur en Normandie, avec cette blessure. «Elle nous a dit qu’elle s’était pris une porte.» C’est la dernière fois que les sœurs se verront.

Joe Bauers

 

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