Maeade Hojabri, 19 ans, a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©e pour avoir postĂ© sur Instagram une vidĂ©o d'elle en train de danser. En Iran, le simple fait pour une femme de danser, chanter ou montrer ses cheveux fait d'elle une criminelle. #NousSommesLeursVoix pic.twitter.com/gziNs24wRq
— Anton Struve đł (@AntonStruve) 7 juillet 2018
En Iran, la danse est interdite et les femmes ont depuis toujours lâobligation de couvrir leur corps, exceptĂ© le visage et les mains. AprĂšs quelques jours passĂ©s en prison, la police affirme que Maedeh Hojabri a Ă©tĂ© libĂ©rĂ©e sous caution et son compte Instagram a Ă©tĂ© supprimĂ©. Peu de temps aprĂšs sa libĂ©ration, elle a dĂ» sâexpliquer sur la chaĂźne tĂ©lĂ©visĂ©e du gouvernement.
Elle apparaĂźt sur fond noir, le visage floutĂ© et trĂšs difficilement reconnaissable. En pleurs, la jeune Iranienne explique pourquoi elle produisait ces vidĂ©os, et jure que âce nâĂ©tait pas pour attirer lâattentionâ. âJâavais des abonnĂ©s et ces vidĂ©os Ă©taient pour euxâ, poursuit-elle, âje nâavais aucune intention dâencourager les autres Ă faire de mĂȘme⊠Jâai travaillĂ© seule, je nâai reçu aucune formation. Je fais seulement de la gymnastiqueâ.
Malheureusement, Maedeh Hojabri nâest pas la premiĂšre Ă ĂȘtre victime des autoritĂ©s iraniennes. Selon le site dâinformations locales Shabooneh, ces derniĂšres semaines, trois autres personnes auraient Ă©tĂ© dĂ©tenues pour des chefs dâaccusations similaires avant dâĂȘtre libĂ©rĂ©es sous caution.
De mĂȘme que le 6 juillet dernier, une chaĂźne de tĂ©lĂ©vision iranienne a diffusĂ© le tĂ©moignage de plusieurs jeunes femmes avouant avoir Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©es pour avoir publiĂ© des vidĂ©os dâelles en train de danser sur les rĂ©seaux sociaux, notamment sur Instagram.
Source :Â HuffpostMaghreb