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Jets de pierre contre gaz lacrymogènes : une nouvelle manifestation de chinois dégénère à Paris

Des centaines de Chinois se sont rassemblés dimanche au centre de Paris pour rendre hommage Shaoyo Liu, mort lors d’une intervention policière le 26 mars. D’abord pacifique, la manifestation a assez vite dégénéré.

Une nouvelle manifestation sauvage organisée à Paris en hommage de Shaoyo Liu, Chinois de 56 ans tué le 26 mars lors d’une intervention de la police, a dégénéré, les slogans ont ciblés notamment les forces de l’ordre.

 

Selon les analyses toxicologiques, le père de famille chinois tué à Paris lors d’une intervention policière n’avait consommé ni stupéfiants ni médicaments. En revanche, il affichait une alcoolémie de 0,71 gramme par litre de sang.

Shaoyo Liu n’était ni drogué, ni sous l’emprise des médicaments mais avait bu de l’alcool le soir de sa mort. Cinq jours après l’opération policière menée à son domicile à Paris, au cours de laquelle il a été tué par un coup de feu tiré par un fonctionnaire de la BAC, les analyses toxicologiques pratiquées sur sa dépouille ont été transmises à la justice. Les médecins ont noté « une absence de traces de médicaments ou de stupéfiants » dans son corps mais ont relevé « un taux d’alcool de 0,71 gramme par litre de sang », indique une source judiciaire à L’Express.

Ce taux n’est pas élevé mais il peut entraîner, selon les cas, un état d’ébriété (comme l’excitation). Les proches de ce père de famille chinois de 56 ans ont toujours assuré que la victime n’était « ni alcoolique » ni en proie « à des troubles psychiatriques ». Shaoyo Liu avait été cependant admis à l’infirmerie psychiatrique de la préfecture de police de Paris (IPP) en 2012 après avoir été aperçu en train de jeter des objets par la fenêtre de son appartement.

Un tir qui a touché Shaoyo Liu au niveau du coeur

Lors de l’intervention policière, après un signalement d’un voisin, les fonctionnaires de la BAC ont noté dans leur rapport que Shaoyo Liu avait un comportement agité à leur arrivée. Ils affirment avoir été invectivés en langue chinoise et avoir entendu des hurlements émanant de l’appartement. Raison pour laquelle ils auraient fracassé la porte puis neutralisé l’individu, qui se serait rué sur eux avec des ciseaux. Une situation de légitime défense, selon les fonctionnaires. L’autopsie révèle que le coup de feu, le seul tiré au cours de l’intervention, a touché la victime au niveau du ventricule gauche (du coeur).

Pour la famille au contraire, Shaoyo Liu était simplement en train de « découper du poisson » dans la cuisine et n’a jamais eu de comportement belliqueux à l’égard des forces de l’ordre. Ils accusent les agents d’avoir tiré sans sommation et de n’avoir pas décliné leur identité. Les enquêteurs ont bien retrouvé du poisson sur les lieux mais entreposé dans le réfrigérateur.

Dans le cadre de la double enquête judiciaire ouverte par le parquet de Paris, les enfants du père de famille ont été entendus par l’Inspection générale de la police nationale (IGPN). Les trois policiers de la BAC intervenus devraient l’être prochainement.

 

 

 

 

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