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Les nationalistes autrichiens (FPÖ) veulent restreindre l’abattage rituel halal ET casher

Source : Horizon Quebec

L’initiative d’une région autrichienne visant à réguler l’abattage rituel des animaux a suscité l’émoi des communautés juive et musulmane qui y voient l’effet d’une campagne de l’extrême droite pour les stigmatiser. Les représentants de la communauté juive se sont émus en début de semaine d’avoir reçu un courrier de la région de Basse Autriche, l’État le plus étendu du pays, annonçant qu’il leur faudrait désormais justifier de leurs besoins de recourir à l’abattage rituel sans étourdissement préalable des animaux de boucherie, une pratique des cultes juif et musulman.

Le courrier, émanant du service régional chargé de la protection animale et affirmant s’appuyer sur la réglementation autrichienne en la matière, explique que les clients des abattoirs devront fournir la preuve de leur appartenance religieuse. Les questions de protection animale sont sous la responsabilité d’un conseiller régional du parti d’extrême droite FPÖ, Gottfried Waldhäusl, qui fait de longue date campagne contre l’abattage rituel.

Le débat autour de cette initiative a rapidement pris un tour national dans un pays où l’extrême droite gouverne avec les conservateurs (ÖVP) depuis décembre 2017. Les responsables de la communauté juive ont dit craindre l’établissement d’une «liste» de juifs habilités à acheter de la viande casher. Des responsables du parti conservateur ÖVP, qui dirige l’État de Basse Autriche avec les sociaux-démocrates, ont assuré qu’il n’en était pas question.

Gottfried Waldhäusl réaffirme cependant ses intentions dans la presse autrichienne jeudi. Au quotidien Standard, il explique que «le besoin (en viande casher et halal, ndlr) doit être justifié et pour cela des noms doivent naturellement être indiqués». Il s’agit d’un simple «acte administratif» ajoute-t-il, soulignant que la démarche de contrôle de l’abattage avait été lancée par son prédécesseur de gauche.

Dans le quotidien Die Presse, il assure que «la loi prévoit un contrôle des besoins et de l’appartenance religieuse» dans le cas d’abattage rituel.


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