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#Toulouse 🇫🇷 Un Marocain de 47 ans condamné pour la 46 fois, il cumule 21 ans de prison et n'est toujours pas expulsé

Quarante-sept ans, quarante-six condamnations pour vingt ans passĂ©s en dĂ©tention et dĂ©jĂ  de retour au tribunal. Soit une moyenne constante de deux infractions par an depuis 1990. Et on ne parle quasiment que de vols ou d’extorsions. « Un dossier dĂ©sespĂ©rant Â» pour Patrice Michel, procureur de la RĂ©publique, qui l’a prĂ©sentĂ© comme « l’un des records de l’annĂ©e Â» tant l’épaisseur du casier, qui fait aussi mention d’une agression et d’une exhibition sexuelles, est importante. « Je vais mĂŞme le mettre de cĂ´tĂ© pour les cours que je donne Ă  la faculté ! Â»
Dimanche dernier, ce Toulousain de nationalitĂ© marocaine a Ă©tĂ© interceptĂ© par des agents de sĂ©curitĂ© de l’enseigne DĂ©cathlon en possession d’articles volĂ©s. ImmaculĂ©es de l’encre bleue caractĂ©ristique des antivols, ses mains l’ont trahi. Le butin est maigre : 124 € d’affaires de prĂŞt-Ă -porter. « J’avais besoin d’être propre pour aller Ă  mon rendez-vous Ă  la prĂ©fecture. C’était pour mes papiers : j’ai perdu mon titre de sĂ©jour Â», explique-t-il lors de sa comparution immĂ©diate, ce lundi, au Palais de justice de Toulouse.
RĂ©plique immĂ©diate : « Vous n’aviez pourtant pas besoin d’un bonnet ou d’un vĂŞtement pour femme ? Â» estime le prĂ©sident Bonhomme en Ă©pluchant le dossier. « Vous ne vous arrĂŞtez jamais de voler, en fait ? Est-ce que vous vous soignez ? Â» Le prĂ©venu opine du chef : « Mais les soins ne sont pas favorables Â». Les excuses pleuvent.

Sorti de prison en février dernier

LibĂ©rĂ© de prison le 21 fĂ©vrier dernier, le quadragĂ©naire n’a en outre pas rĂ©pondu aux convocations des services pĂ©nitentiaires d’insertion et de probation (SPIP). « C’est vraiment dĂ©sespĂ©rant pour le juge d’application des peines ! Il n’y a aucun suivi depuis sa sortie mais la justice n’est pas la Croix-Rouge ! Â», s’offusque Patrice Michel avant de requĂ©rir 6 Ă  12 mois de prison ferme avec un maintien en dĂ©tention assorti d’une rĂ©vocation du sursis de sa dernière peine.
Alors oui, sur le papier, ce dossier fait frĂ©mir n’importe quel magistrat. Mais pour Me Arnaud-Kwasigan Agba, le problème vient d’ailleurs. « On a besoin de prendre du recul pour s’intĂ©resser Ă  son profil de près Â», analyse l’avocat de la dĂ©fense qui a pointĂ© un terrible « engrenage Â» Ă  l’œuvre depuis l’adolescence. « Il est nĂ© Ă  Toulouse, ses parents sont Français mais lui, il est Marocain alors qu’il devrait ĂŞtre autorisĂ© Ă  sĂ©journer en France.
Tout est mal parti et en effet, les faits sont constants. Mais Ă  chaque fois, on le renvoie en prison et c’est normal ? Personne ne se pose la question ? C’est une traversĂ©e du dĂ©sert qui n’en finit pas. Il faut l’aider Ă  sortir de là : on ne peut pas se rĂ©fugier dans le tout carcĂ©ral Â», poursuit le conseil.
Pourtant, son client a Ă©tĂ© renvoyĂ© derrière les barreaux pour 16 mois de prison ferme. Le quadragĂ©naire conclut: « Je n’ai rien Ă  faire Ă  Seysses ! Â»
 
Via La DĂ©pĂŞche

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