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Un site à la fois gaulois et gallo-romain mis au jour dans le Pas-de-Calais

Après un an d’exploration, entre juillet 2015 et Juillet 2016, sur le site de Delta-3 à Dourges, dans le Pas-de-Calais, la société Archéopolevient d’annoncer qu’elle a mis au jour un lieu de vie datant des Gaulois Atrébates, mais aussi de la période gallo-romaine, sur les 11 hectares de terrains prospectés (soit 22 terrains de foot).

Environ 800 ans d’histoire

« L’intérêt de cette découverte, c’est que l’endroit révèle une occupation continue d’environ 800 ans, du Ve siècle av. JC jusqu’au IVe siècle ap. JC », s’enthousiasme Jérôme Georges, responsable de l’opération pour l’entreprise d’archéologie, basée à Linselles, près de Lille, confirmant ainsi une information de La Voix du Nord.

Fossé contenant de la céramique en cours de fouille, sur le site Delta-3 à Dourges.
Fossé contenant de la céramique en cours de fouille, sur le site Delta-3 à Dourges. – Archeopole 2016

Les vestiges de six bâtiments appartenant à une villa gallo-romaine ont donc été découverts sur une fondation de craie. « Il s’agit de la surface la plus récente. En dessous, on a retrouvé des traces d’habitations gauloises plus anciennes. On se trouve en présence d’une grosse exploitation agricole », précise Jérôme Georges.

Evolution de l’habitat

Cette nouvelle découverte confirme que Dourges qui abrite aujourd’hui une plate-forme logistique était déjà un lieu de passage à l’époque protohistorique et pendant l’Antiquité. Elle va surtout permettre d’en savoir un peu plus sur l’évolution de l’habitat à cette époque et sur les mœurs quotidiennes, grâce à la vaisselle, au mobilier et à la faune retrouvés.

« Nous allons démarrer les études post-fouilles avec les échantillons de vestiges que nous avons exhumés, explique Jérôme Georges. Les restes d’animaux vont aider à déterminer les habitudes alimentaires par exemple ». Ce travail prendra environ deux ans.

D’ici là, le site archéologique aura laissé place aux entrepôts de Delta-3. « C’est comme si on lisait une page d’histoire et une fois qu’on l’a lue, on la brûle », note le responsable des fouilles d’Archéopole.

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